14 août 2007

Nuages


Les nuages forment des îles
Posées sur des océans bleus,
Qui dansent au fond de mes yeux,
Au gré de cadences graciles.

Ils déchirent gaiement l’azur
De leurs contours fantomatiques,
Et sillonnent énigmatiques,
L’infini profond d’un pas sûr.

**
Trouée par des rais de lumière
Leur substance en se déchirant
Laisse se déployer en grand
De longs bras de jeune matière.

Et de ces doux enroulements,
Surgit la carte d’Italie,
Ou bien quand le sort les relie,
De bizarres animaux blancs

**
Je songe à des apothéoses
Au bout de ces trajets vainqueurs
Mais les perspectives grandioses
Ne sont rien pour ces voyageurs

Insoucieux du vent qui les mène
Ils glissent dans l’air, simplement
Comme une longue et douce haleine,
Défilant indéfiniment...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

encore un talent supplémentaire, après le philosophe, le cinéphile,l'amoureux des arts, voici le poète.
nous avons beaucoup de chance de vous lire jour après jour
merci

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Merci. Ce n'est qu'un essai bien modeste. Une impression fugitive en regardant le ciel courir au dessus de ma tête, l'esprit à la dérive. J'ai juste tenté de traduire ça en mots légers...