16 novembre 2014

Les dessous de l'affaire...

Pendant que le peuple souffre et qu’il lui est demandé sans cesse de nouveaux efforts, les grands commis de l’Etat se gobergent chez Ledoyen ! Et complotent peut-être à ce qu'il paraît....
On ne saura sans doute pas de sitôt ce qui s'est dit lors de cet étrange déjeuner du 24 juin 2014, réunissant dans un luxueux restaurant étoilé, messieurs Fillon, Jouyet et Gosset-Grainville, mais on connaîtra peut-être bientôt ce qu'en a dit M. Jouyet secrétaire général de l'Elysée, lors d'une interview donnée à deux journalistes du journal Le Monde en septembre dernier. Ces derniers se sont tellement vantés de tenir à la disposition de la justice l'enregistrement intégral de l'entretien, qu'il faudra bien qu'ils s'exécutent un jour ou l'autre. Ce d'autant que selon leur propre aveu, ils en ont déjà fait profiter quelques confrères...

Il est vrai que ces gens si tatillons sur le secret de l'instruction, la protection des sources, la présomption d'innocence et le toutim, n'ont pas lésiné sur les entorses à ces principes pour juger sans appel et sans preuve, l'ancien président de la république Nicolas Sarkozy. Faisant feu de tout bois, mélangeant des affaires sans suite et d’autres hypothétiques, ils ont joué à discréditer l’ancien chef de l’Etat et distillé le froid parfum de vengeance. On nous apprendrait que ces deux là sont en service commandé, pour tenter de ruiner les chances de retour de l’ancien président qu'on ne serait pas surpris. En tout état de cause, le titre racoleur de leur ouvrage placardé de manière agressive sur la couverture, dit à lui seul que nous sommes à mille lieues du journalisme d'investigation qu'ils prétendent incarner. Il paraît qu’ils fréquentent assidûment l’Elysée depuis la prise de fonction de celui que ses amis appellent affectueusement la Fraise des Bois. Il paraît qu’ils avaient la louable intention de faire en toute objectivité le journal du quinquennat ! Faut-il croire que les Français soient assez niais pour gober de telles balivernes ?

Dans cette nouvelle affaire éclaboussant un peu plus le calamiteux mandat de François Hollande, tout est ténébreux, tout sent la magouille et la machination. Déterminer qui manipule qui, apparaît dans ce contexte presque secondaire, l’essentiel étant de savoir qui rira le dernier...
Pour F. Fillon, le seul fait d’avoir accepté de se rendre à une telle rencontre pose problème. Soit il est tombé dans un traquenard, ce qui ferait douter de sa perspicacité, soit il est partie prenante d’un complot. Dans les deux cas il se disqualifie pour de futurs challenges électoraux.
Quant à JP Jouyet, la preuve est déjà faite qu’il ment, puisqu’il est capable à deux jours d’intervalle de soutenir deux versions diamétralement opposées. La première est démentie par ceux qui ont eu le privilège d’entendre la fameuse interview. La seconde accuse lourdement M. Fillon, mais ne dédouane pas pour autant le secrétaire général de l’Elysée qui ferait dès lors figure de complice.

En l’occurrence, tous les protagonistes impliqués dans cette affaire risquent bien d'en sortir salis, que la justice parvienne ou pas à en démêler l’écheveau. Cela reste en effet très incertain car chacun pour l’heure semble prêt à se rétracter. François Fillon poursuivra-t-il en diffamation Jean-Pierre Jouyet, rien n’est moins sûr. Il y a fort à parier dès lors que ce dernier ne demandera pas son reste (il nie déjà avoir été informé qu'il était enregistré). Quant aux journaleux, ils seront trop heureux qu’on s’en tienne aux supputations…

Morale de l’histoire, et peut-être vraie justice en somme, ces manoeuvres aident paradoxalement Nicolas Sarkozy à se remettre en selle. Après son retour qualifié un peu rapidement de raté par la Presse, il bénéficie d’un début de rédemption face à cette infâme mêlée liguée contre lui, et il peut désormais prétendre rassembler tous ceux qui sont lassés de ces combines politiciennes. Il ne lui manque plus qu’un projet et des idées fortes pour relancer une espérance...

3 commentaires:

claude a dit…

les dessous de cette histoire sont beaucoup moins affriolants de ceux des danseuses du cancan

Le plus lamentable c'est que chacun se joue non pas de la vérité vraie , mais de ce qui est prouvable ou pas ......................et cela marche , cela court, cela galope !
Dommage que la Justice , ne s'en tienne pas à ces principes et condamne aujourd'hui certains non sur des preuves mais sur des convictions, à tel point que c'est à l'accusé de prouver son innocence et non à la justice de démonter la culpabilité.

Comédia Tragica
Chacun sait que l'ex premier ministre animé d'une haine inextinguible démesurée aurait été capable de cette intervention
chacun sait que le secrétaire général de l'Elysée n'a pu solliciter ce déjeuner qu'avec l'accord de son chef , qui le soutient d'ailleurs outrageusement de l'étranger, alors qu'on est en moyenne à trois mensonges,
Chacun sait ( preuve éditoriale à l'appui ) que les journalistes du monde ont leurs entrées particulières illimitées à l'Elysée , non seulement pour rédiger une hagiographie de l'actuel titulaire qui n'en mérite pas tant , mais surtout pour apporter ,ourdir ,explorer, organiser faire prospérer , mettre en scène et en page tous les brins de fumier réchauffés ,soigneusement collectés par chacun des complices pour matelasser une justice juchée sur le mur de cons
Plus scandaleuse encore est l'indulgence d'une presse bien calme , cependant parfois si prompte à crier au scandale, à la trahison , à la forfaiture en fonction de la couleur des protagonistes


Et vous voudriez que l'on puisse croire que tout de petit monde répugnant pense une minute à l'état de la France ??,

et si Zemmour n'avait pas complètement tort?????

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Bien vu chère Claude ! Et dit sans détour.
Cela dit, il semble que F. Fillon vienne de déposer plainte(s) pour diffamation, ce dont je doutais un peu.
Wait and see...

extrasystole a dit…

"Chacun sait": outrecuidance malheureuse de ceux qui croient pouvoir affirmer en lieu et place de ceux qui croient savoir parce que eux ILS SAVENT MIEUX que "chacun". Un bien triste commentaire sur une bien triste réflexion.
L'exception qui confirme la règle