23 octobre 2015

Orages bureaucratiques, ô désespoir !

Il y a des moments où l’on se sent las. Las de l’insipidité du réel ou bien de sa désespérante inanité.

Notre univers quotidien se trouve plongé dans tant de contradictions, s’épuise en tant de vaines controverses, et recèle tant de futilités !

Jouissant d’un confort matériel qui paraîtrait inouï à nos ancêtres, bénéficiant de progrès techniques qui leur sembleraient incroyables, nous sommes quant à nous blasés, et jamais le bel idéal de la démocratie supposé magnifier la Liberté, si chèrement acquise, n’a paru plus se rapprocher d’une affligeante médiocratie…

Les mots perdent chaque jour un peu plus de leur sens et les idées se réduisent à des lieux communs. En dépit de fabuleux moyens de communication et d’un accès toujours plus aisé à l’information, l’impact des rumeurs infondées ne cesse de croître, et contrairement aux recommandations du vénérable Kant, de moins en moins de gens donnent l’impression de penser par eux-mêmes. Les repères s’estompent, le vrai et le faux se diluent dans un vague consensus tiède. Tout et son contraire peut être soutenu dans cet informe magma idéologique qui se répand de proche en proche en flaques gluantes.

Reflet de ce désastre spirituel, les Pouvoirs Publics et leurs représentants se confondent dans la même nullité satisfaite. Ni conviction, ni inspiration, ni détermination ne les caractérisent.
Par leur faute, nous sommes littéralement ensevelis sous une bureaucratie monstrueuse qui secrète sans fin ses règles, ses normes, ses ukases, en asphyxiant toujours plus l’esprit d’initiative, le libre arbitre et la volonté. Les usines à gaz législatives qui sortent de l’esprit dérangé des satrapes rassis du socialisme s’inscrivent toutes dans le même mouvement catastrophique :
- Loi Touraine dite de modernisation de la santé, qui va poursuivre le lent processus de soviétisation du système et l’irresponsabilité générale,
- Dé-culturation de l’éducation nationale et renforcement de la calamiteuse carte scolaire qui enferme l’enseignement public dans un carcan générateur d’inégalités et d’injustice,
- Encadrement féroce de l’immobilier locatif dont le principal effet sera de renforcer la pénurie de logements,
- Laisser aller pseudo-libéral sur la justice, l’immigration, la sécurité, qui livre le pays à des flambées de plus en plus nombreuses et violentes de délinquance,
-Et pour finir, taxations tous azimuts, sous des prétextes oiseux, afin de nourrir l’incommensurable et toujours croissant trou noir de l’étatisation.

C’est sans doute folie que d’écrire pour tenter de s’opposer aux insanités pondues frénétiquement par un gouvernement de gnomes maléfiques qui vous racontent n’importe quoi, qui mentent à longueur de temps et disent un jour le contraire de ce qu’ils affirmaient la veille.
Tant pis, ça soulage un peu quand même. Advienne que pourra…

Le récent épisode tragi-comique de l’émission avortée “Des Paroles et des Actes” donne la mesure de la déroute politique dans laquelle s’est engagé notre pays. Totalement désemparés par leur incapacité à proposer des solutions convaincantes, les dirigeants des partis traditionnels, dans une stratégie désespérée, unissent leur forces de plus en plus dérisoires pour tenter d’interdire à Marine Le Pen l’accès aux grandes tribunes médiatiques de la télévision. Peine perdue ! Les sondages enflent irrésistiblement en faveur du Front National. Une tornade se prépare sous l’horizon lénifiant de la démagogie.

L’apothéose de ce piètre spectacle en forme de bouffonnerie fut la torve alliance de circonstance entre Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadelis, saisissant le CSA en invoquant un prétendu déni de démocratie de la part de France 2.
Imaginent-ils sérieusement influencer l’opinion publique en prétendant que madame Le Pen soit un danger pour le pays, vu l’état dans lequel eux-mêmes l’ont mis ?
Pensent-ils impressionner les gens en la comparant à Wladimir Poutine, seul chef d’état donnant à ce jour l’impression de savoir ce qu’il veut ?
Croient-ils sérieusement convaincre les foules en affirmant qu’elle a peur du débat, après qu’elle se soit payé le luxe d’annuler elle-même sa prestation, suite à toutes ces manigances ?

C’est décidément un boulevard qui s’offre désormais au parti incarnant aux yeux d’un nombre grandissant de Français, la seule alternative crédible à la mascarade politique qui semble commencer à les lasser pour de bon...

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